La croissance du commerce mondial sera bien inférieure aux attentes pour cette année, à un moment où l’inflation, les taux d’intérêt élevés et la guerre en Ukraine font pression sur les économies du monde entier, a déclaré l’Organisation mondiale du commerce.
Les pressions exercées sur l’immense marché immobilier chinois ont également amené l’Organisation mondiale du commerce à réduire ses prévisions de croissance du commerce à seulement 0,8% cette année, soit moins de la moitié de l’augmentation qu’elle avait précédemment prévue.
« Le ralentissement prévu du commerce pour 2023 est préoccupant en raison des répercussions négatives sur le niveau de vie des gens dans le monde », a déclaré le Directeur général de l’organisation « Ngozi Okonjo-Iweala ».
Selon les données récentes, le volume du commerce mondial de marchandises augmentera cette année de 0,8%, soit moins de la moitié de l’augmentation de 1,7% prévue en avril.
Elle a ajouté que « la croissance de 3,3% attendue en 2024 restera pratiquement inchangée par rapport à l’estimation précédente de 3,2%. »
L’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’attend à ce que le PIB réel augmente de 2,6% sur les taux de change cette année et de 2,5% en 2024.
La baisse constante du commerce de marchandises depuis le quatrième trimestre de 2022 a incité les économistes de l’OMC à baisser leurs prévisions commerciales de l’année en cours tout en maintenant une prévision plus positive pour 2024.
« La croissance positive du volume des exportations et des importations devrait reprendre en 2024, mais nous devons rester vigilants. » a déclaré l’économiste en chef à l’organisation.
On s’attend à ce que les secteurs les plus touchés par les cycles économiques se stabiliseront et rebondiront à mesure que l’inflation ralentit et que les taux d’intérêt commencent à baisser.
Les perspectives de l’Organisation ne couvrent pas le commerce des services commerciaux, mais ses données préliminaires montrent que la croissance dans ce domaine pourra être plus modérée après une forte reprise dans les secteurs des transports et des voyages l’an dernier.
Les raisons exactes du ralentissement ne sont pas claires, mais l’inflation, les taux d’intérêt élevés, la valeur du dollar américain et les tensions géopolitiques sont tous des éléments contributifs.