L’Union européenne a averti jeudi TikTok de ne pas autoriser la publication de « contenus illégaux » ou de « fausses informations » sur les événements qui se déroulent actuellement à Gaza, rejoignant ainsi les réseaux sociaux chinois Meta et X (anciennement Twitter) en recevant cet avertissement de Bruxelles.
Le commissaire européen aux affaires numériques « Thierry Britton » a écrit dans une lettre à « Shou Zi Chew » le président de TikTok : « votre plateforme est largement utilisée par les enfants et les adolescents, vous avez une obligation particulière de les protéger contre les contenus violents, qui semble être répandu sur votre plateforme sans aucune mesure de sécurité spéciale. »
« Nous avons reçu de sources qualifiées des rapports de contenu potentiellement illégal circulant sur votre service malgré les alertes émises par les autorités compétentes », a-t-il ajouté dans le message posté sur « Bluesky et X ».
S’adressant au chef de la plate-forme détenue par le groupe chinois ByteDance, il a poursuivi que « autant d’utilisateurs, en particulier les mineurs, se tournent vers votre plate-forme comme source d’information, il doit y avoir une distinction appropriée entre les sources fiables et la propagande terroriste. »
Dans sa lettre, le commissaire européen a fait référence à l’échange d’images et de faits faux et manipulés ainsi qu’à des informations fausses ou trompeuses.
Comme la lettre de mardi au président Elon Musk et mercredi au président Meta (Facebook, Instagram) Mark Zackerberg, le commissaire européen a rappelé à TikTok les devoirs de sa plateforme de superviser les publications et de supprimer les contenus illégaux.
Ces obligations sont devenues contraignantes pour les plateformes numériques de l’UE en vertu de la nouvelle législation européenne sur les services numériques entrée en vigueur à la fin du mois d’août.