Les efforts des Émirats arabes unis pour sortir de la « liste grise » du contrôle de la criminalité financière mondiale progressent, certains membres reconnaissant les progrès récents réalisés par l’État du Golfe dans la lutte contre les flux de fonds illicites, selon des personnes familières avec la question.
Les délégués d’au moins trois pays du Groupe d’action financière « FATF » basé à Paris estiment que le Golfe pourra être retiré de la liste d’ici février 2024, et ces mêmes personnes ont été soutenues par l’inclusion des Émirats arabes unis dans la liste des juridictions soumises à une surveillance accrue.
Les personnes ont ajouté que les décisions finales n’ont pas encore été prises, et les délégués ont exprimé qu’il y avait encore quelques préoccupations, le « FATF » doit tenir sa réunion plénière cette semaine, les membres finalisant les détails de la visite sur le terrain aux Émirats arabes unis, qui est l’une des dernières étapes avant une éventuelle radiation.
Pour sortir de la liste grise, une large majorité des membres du groupe doit voter que l’État a suffisamment progressé depuis le début de la période d’évaluation, les personnes au courant de l’affaire ont ajouté que s’il y avait eu un petit nombre de votes dissidents, cela pourrait conduire à la rétention de l’État sur la liste.
De l’autre côté, des responsables émiratis se sont rendus dans des pays clés du FATF pour mobiliser leur soutien, y compris des voyages à Washington et à Bernen en Suisse, et plusieurs banques américaines ont également participé à certaines consultations, dont beaucoup ont des opérations majeures aux Émirats arabes unis, et l’État du Golfe a souffert d’une augmentation des coûts de conformité depuis son inclusion sur la Liste grise en mars 2022.
Tout au long de l’histoire, l’inclusion de diverses entités dans la liste grise a provoqué une réduction statistiquement significative des flux de capitaux, selon un rapport de 2021 du Fonds monétaire international, cependant, les EAU ont mieux géré les conséquences de cette inscription que la plupart des pays.
« S&P Global Ratings » a exclu l’an dernier un impact significatif sur l’économie, malgré que des exigences de conformité supplémentaires puissent augmenter le coût du financement étranger et rendre les transactions financières plus difficiles.
Lors de sa dernière session plénière en juin dernier, le FATF a souligné les progrès réalisés par les Émirats arabes unis dans un certain nombre de domaines, mais a déclassé l’État du Golfe en termes de nouvelles technologies « partiellement conformes » aux normes, y compris les actifs virtuels.
Depuis lors, l’Autorité de réglementation des actifs virtuels de Dubaï a renforcé les mesures d’application contre les entreprises non réglementées et a souligné la possibilité de passer à plus de transactions sur la « Blockchain » comme alternative à l’argent liquide, et son aide pour lutter contre des crimes comme le blanchiment d’argent.