Le Sénat italien a adopté le budget 2024, qui sacrifie les investissements en faveur de la réduction des cotisations sociales et des impôts, conformément aux promesses électorales du Premier ministre Georgia Meloni.
Meloni a déclaré que le vote du budget d’environ 24 milliards d’euros pour de nouvelles mesures de soutien aux familles, aux travailleurs et aux entreprises était très sérieux et réaliste.
En raison de la réduction des cotisations sociales et fiscales prévue à la lumière de la faible croissance des recettes fiscales, l’exécutif s’est laissé une marge de manœuvre limitée pour lancer des réformes ambitieuses.
À Rome, la Chambre des représentants doit approuver le budget le week-end prochain, mais son adoption est certaine car la coalition conservatrice au pouvoir en Italie a la majorité nécessaire au Parlement.
La principale mesure visant à aider les familles à faire face à l’inflation est de réduire les impôts salariaux ne dépassant pas 35000 euros par an, pour un coût d’environ 10 milliards d’euros pour les finances publiques.
Cinq milliards d’euros seront alloués au renouvellement des contrats dans l’administration publique et trois milliards d’euros aux services de santé nationaux.
L’une des principales mesures budgétaires est la fusion des deux premières tranches d’imposition pour bénéficier d’un revenu annuel allant jusqu’à 28000 euros à partir d’un taux d’imposition dilué de 23% au lieu de 25%.
Chaque année, l’Italie a du mal à équilibrer l’énorme dette publique qui représente plus de 140% du PIB et elle est payé des intérêts très élevés avec une croissance lente.
À la mi-décembre, la banque centrale italienne a réduit ses prévisions de croissance pour 2024 à 0,6 %, contre 0,7 % cette année.