La Côte d’Ivoire s’apprête à inaugurer une bourse de matières premières plus tard cette année, signalant un pas important vers le renforcement du développement de l’industrie agricole de l’Afrique de l’Ouest. Dirigée par Edoh Amenounve, PDG de la Bourse régionale d’Afrique de l’Ouest (BRVM), la bourse aura son siège à Abidjan, la capitale commerciale animée du pays.
Facilitant initialement le commerce des noix de cola, des noix de cajou et du maïs, la bourse intégrera plus tard le cacao, la culture fondamentale de la région. Dans une interview exclusive avec CNBC Afrique, Amenounve s’est dit confiant dans le démarrage des opérations dans les délais impartis, sous réserve de l’achèvement des infrastructures opérationnelles essentielles, en particulier du système d’information.
La Côte d’Ivoire, reconnue comme l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique, devrait atteindre un taux de croissance robuste de 6,5 % en 2024, avant de se modérer légèrement à 6,4 % l’année suivante, selon les prévisions du Fonds monétaire international. Avec une contribution agricole d’environ 22 pour cent au produit intérieur brut (PIB), le pays est le premier exportateur mondial de cacao.
Au-delà de son plaidoyer en faveur de la bourse des matières premières, Amenounve sollicite activement un soutien pour investir dans la BRVM, qui se classe au cinquième rang des bourses régionales du continent. Malgré des turbulences politiques sporadiques dans certaines régions, Amenounve souligne une trajectoire de croissance ascendante qui prévaut dans la région, la Côte d’Ivoire étant en tête avec un taux de croissance moyen impressionnant du PIB de 7 pour cent au cours de la dernière décennie.
Soulignant les fondamentaux solides qui soutiennent l’économie de la région, notamment les réserves de pétrole et de gaz en plein essor en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Niger, ainsi que les activités minières importantes au Burkina Faso et au Mali, Amenounve souligne le rôle central des investisseurs sud-africains. Actuellement, ils détiennent environ 5 pour cent du capital de la BRVM, contribuant ainsi à l’expansion du paysage économique de la région.
Tout en reconnaissant la formidable stature de la Bourse de Johannesburg (JSE) en tant que principal concurrent, Amenounve envisage un avenir collaboratif pour les bourses africaines facilité par l’Association africaine des bourses de valeurs. Il souligne l’importance de l’intégration des marchés pour le développement du continent, permettant aux investisseurs d’accéder aux opportunités dans toute la région et favorisant un environnement propice à la croissance.
En conclusion, Amenounve souligne l’impératif d’unité et de coopération entre les bourses africaines pour être compétitives sur la scène mondiale, libérant ainsi le vaste potentiel d’investissement et de prospérité économique du continent.