Selon le récent rapport de la Banque mondiale, la croissance mondiale a fortement ralenti et les risques de pressions financières sur les économies de marchés émergents et les économies en développement s’intensifient avec la hausse des taux d’intérêt mondiaux.
La Banque mondiale prévoit que la croissance mondiale pourra ralentir de 3,1% en 2022 à 2,1% en 2023.
En ce qui concerne les économies de marché émergentes et les économies en développement autres que la Chine, il est prévu que la croissance ralentira à 2,9% cette année après avoir enregistré 4,1% l’an dernier, et ces prévisions reflètent une baisse généralisée, tels que les attentes de croissance ont chuté à environ de 70% des pays émergents et en développement et de presque toutes les économies développées.
Pour sa part, le président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, a déclaré : » La meilleure façon de réduire la pauvreté et de diffuser la prospérité est d’augmenter les taux d’emploi, et ainsi que le ralentissement de la croissance rend la création d’emplois plus difficile et il est important de garder à l’esprit que les perspectives de croissance ne sont pas un destin inévitable, nous avons la chance de changer les choses, mais nous devons tous travailler ensemble pour y parvenir. »
Dans les conditions de crédit mondiales de plus en plus restrictives, un quart des marchés émergents et en développement ont perdu un accès effectif aux marchés obligataires internationaux.
L’économiste en chef et premier vice-président du Groupe de la BM, Indermit Gill a prédit que le commerce augmenterait à moins du tiers de son rythme dans les années qui ont précédé la pandémie en 2023, et les pressions sur la dette augmentent en raison des taux d’intérêt plus élevés dans les marchés émergents et les économies en développement.
Les dernières attentes suggèrent que le chevauchement des chocs de la pandémie, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le ralentissement brutal de conditions financières mondiales difficiles ont causé un recul durable du développement des pays émergents et en développement, qui se poursuivra dans un avenir prévisible.
Selon les prévisions de la BM, d’ici la fin de 2024, l’activité économique dans ces économies pourra être inférieure d’environ 5 % aux niveaux prévus à la veille de la pandémie, dans les pays à faible revenu – en particulier les plus pauvres – les dommages sont considérables dans plus d’un tiers de ces pays, le revenu par habitant en 2024 restera inférieur aux niveaux de 2019. Ce faible rythme de croissance des revenus va enraciner l’extrême pauvreté dans de nombreux pays à faible revenu.