La production industrielle de l’Allemagne a chuté pour le deuxième mois de juin, ce qui a encore réduit l’économie la plus importante d’Europe après avoir à peine émergé d’une récession plus tôt cette année.
L’indice de production a chuté de 1,5% de mai à son niveau le plus bas depuis décembre, en raison d’un ralentissement dans les secteurs de l’automobile et de la construction, selon le Bureau de statistiques à « Wiesbaden ».
Les usines allemandes continuent de souffrir de la faiblesse de la demande chinoise, de la pénurie de travailleurs, du durcissement de la politique monétaire et des répercussions de la crise énergétique de l’année dernière.
Le déclin du secteur manufacturier allemand pèse sur l’économie dans son ensemble, que le FMI s’attend à être le seul à faire face au ralentissement du G7 cette année, subissant un ralentissement au deuxième trimestre après la récession hivernale.
La baisse de la production allemande a coïncidé avec une baisse de la production industrielle en France et en Espagne en juin, tandis que l’Italie était la seule des quatre plus grandes économies de la zone euro, qui a pu croître, principalement grâce à la production automobile.
Il y a peu de preuves que le ralentissement industriel de l’Allemagne touche à sa fin, les commandes d’usines ayant augmenté en juin de leur niveau le plus élevé depuis trois ans, simplement en raison de l’achèvement de sa reprise après sa plus forte baisse en mars.
Les perspectives pour les usines allemandes sont restées sombres dans un contexte de mauvaises nouvelles persistantes en provenance de Chine, l’activité économique perdant de la vigueur en juillet alors que l’activité manufacturière diminuait à nouveau, selon l’indice officiel des directeurs des achats du pays.
Les responsables du gouvernement allemand se préparent une réponse aux électeurs sur les défis économiques du pays depuis des années, et leur réponse est d’augmenter les dépenses.
On s’attend à ce que le chancelier Olaf Scholz et son cabinet approuveront mercredi prochain 20 milliards d’euros, ainsi que 200 milliards d’euros de financement pour les questions climatiques et d’investissement dans la fabrication de semi-conducteurs.