L’Europe connaît une vague de chaleur sans précédent qui affecte de nombreux secteurs, en particulier le tourisme, car le changement climatique a commencé à modifier la carte touristique du Vieux Continent, en raison de la hausse des températures et des incendies dans certaines villes européennes.
Les pays européens cherchent à rendre le secteur du tourisme plus vert « respectueux de l’environnement » et plus durable, conformément aux lignes directrices pertinentes de l’UE, ainsi qu’à développer des moyens d’alléger le fardeau du surfourisme.
Le Service des changements climatiques de l’UE « Copernicus » a montré que le mois de juillet dernier a été le plus chaud jamais enregistré, et les zones recevant la plus grande part de touristes ont été les plus touchées par le changement climatique.
Certains pays européens ont perdu leur importance en tant que destination de choix pour le tourisme, où l’Espagne a perdu son importance aux Britanniques, alors que de nombreux touristes à la recherche d’une destination en Espagne pour échapper à la crise de leur pays ne sont plus en mesure de se rendre en Espagne en raison de la chaleur élevée, ce qui aura des conséquences économiques pour elle.
« The Journal » italien a noté que les températures élevées ont conduit à de grands incendies qui ont transformé les bâtiments historiques en poussière.
L’évolution du tourisme est déjà devenue une réalité, car selon les dernières données, le nombre de voyageurs qui ont prévu de passer des vacances en Grèce, en Espagne ou au Portugal entre juin et novembre de cette année a diminué de 4%.
« Il n’y a actuellement aucun changement dans les réservations en raison de la vague de chaleur prolongée en Europe du Sud », déclare le président de l’association allemande de voyage « DRV » Norbert Fiebig.
Eduardo Santander, directeur général de la Commission européenne des voyages, a déclaré : « Nous nous attendons à ce que le trafic de voyage européen soit davantage affecté par les conditions météorologiques futures, qui sont imprévisibles. »
Selon les données d’un rapport du Centre commun européen de recherche, première étude à mener une évaluation régionale pour explorer l’impact du climat sur la demande touristique européenne, les zones côtières du sud verront le nombre de touristes diminuer de près de 10% en été si la température augmente de trois ou quatre degrés Celsius.
En revanche, dans ce scénario, la popularité des destinations côtières du nord de l’Europe augmentera d’environ 5% pendant l’été et au début de l’automne.
Dans les régions du sud, la baisse de la demande en été sera en partie compensée par une augmentation des visites dans le reste des saisons, selon le même rapport.
Après la chute du tourisme due à la pandémie de COVID-19, le secteur est en bonne voie de reprendre de la vigueur et des chiffres pendant la période pré-pandémie, mais au milieu de nouveaux défis, le secteur du tourisme européen sera toujours attentif à toutes les possibilités, compte tenu des répercussions du changement climatique, de la nécessité d’une plus grande durabilité et de la recherche de solutions au surtourisme.