L’inflation dans la zone euro a ralenti le mois dernier après tout, selon des données révisées qui soutiendront l’argument des responsables de la BCE qui ne voient pas la nécessité de continuer à relever les taux d’intérêt.
Les prix à la consommation ont augmenté de 5,2% en août, en baisse par rapport au chiffre initial de 5,3%, correspondant aux données de juillet. Dans la même veine, l’inflation sous-jacente, qui exclut des éléments volatils tels que l’alimentation et l’énergie, a été confirmée à 5,3%.
La BCE a relevé ses coûts d’emprunt lors de sa 10e réunion consécutive la semaine dernière, portant son taux d’intérêt des dépôts à un niveau record de 4%, ce qui constitue selon les investisseurs la dernière étape du cycle de resserrement actuel.
Les taux d’intérêt actuels sont élevés, mais on ne sait pas combien de temps les coûts d’emprunt resteront à ce niveau, selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhao.
Il ajoute mardi : « Nous sommes très pratiques : en regardant comment la maladie (économie faible) se développe et l’inflation..il y a les premiers signes encourageants, mais à mesure que la maladie diminue, et qu’un jour elle disparaît, cela signifie que nous retournons à environ 2%, et que nous arrêterons de prendre le médicament (c.-à-d. resserrer la politique monétaire), à quel moment les taux d’intérêt de la BCE peuvent baisser, mais nous n’en sommes pas encore là, il est important d’être patient. »