Le groupe « British Steel » s’apprête à supprimer jusqu’à 2000 emplois dans le cadre d’un programme de réduction des coûts, selon un rapport des médias, malgré la pression de ses propriétaires chinois pour des mesures de soutien substantielles du gouvernement britannique.
La réduction du personnel du « Sunday Times » est considérée comme un élément clé du plan visant à remplacer les fours de fusion au charbon par un four à arc électrique pour produire de l’acier plus respectueux de l’environnement.
Ce changement pourra permettre au groupe chinois « Jingye », propriétaire de « British Steel » depuis 2020, d’obtenir un nouveau financement y compris un financement des contribuables de 300 millions de livres (environ 366 millions de dollars), selon le rapport.
Un porte-parole de British Steel a déclaré que « la société s’est engagée à fournir des emplois à long terme, qualifiés et bien rémunérés pour des milliers d’employés et pour un plus grand nombre au sein de nos chaînes d’approvisionnement. »
« Dans le cadre de notre parcours vers la carboneutralité, il est prudent d’évaluer divers scénarios opérationnels pour nous aider à atteindre nos objectifs ambitieux. » a-t-il déclaré
Le syndicat « GMP » a souligné qu’il n’acceptait pas que la perte collective d’emplois soit le moyen d’éliminer les émissions de carbone dans le secteur de l’acier.
« Il existe un éventail d’options disponibles et une transition juste et équitable pour les travailleurs doit être au cœur de tout plan. » a-t-il déclaré dans un communiqué à l’AFP
Le journal « The Guardian » a rapporté que « British Steel » subira des pertes estimées à 30 millions de livres sterling (36 millions de dollars) par mois, notant que la suppression des emplois affectera ses 4500 employés à Scunthorpe et le siège de la société dans le nord-est de l’Angleterre.
Le gouvernement britannique a souligné que « son engagement envers le secteur sidérurgique britannique est clair », citant un financement accru pour faciliter la production d’acier vert par Tata Steel sur son site de Port Talbot au sud du Pays de Galles.
« Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec le secteur, y compris British Steel, pour assurer un avenir durable et compétitif au secteur sidérurgique britannique. » a déclaré un porte-parole du gouvernement
« Jingye » a refusé de commenter, après que le groupe ait annoncé en février un plan de suppression de 260 emplois en Grande-Bretagne après avoir été affecté par les coûts élevés de l’énergie.