L’inflation de la consommation en Afrique du Sud a baissé légèrement plus que prévu en mars, selon les données publiées mercredi par l’agence des statistiques. Malgré cette baisse, les analystes hésitent à s’attendre à un changement immédiat des taux d’intérêt du pays de la part de la banque centrale.
L’inflation globale est tombée à 5,3% sur un an contre 5,6% en février, surprenant les analystes qui prévoyaient un chiffre légèrement plus élevé de 5,4%. La Banque de réserve sud-africaine (SARB) a maintenu son principal taux d’intérêt à 8,25 % au cours des cinq dernières réunions de politique monétaire, soulignant la nécessité d’une position restrictive.
L’approche prudente de la SARB est soulignée par sa projection selon laquelle l’inflation globale n’atteindra que 4,5 %, le point médian de sa fourchette cible, vers la fin de 2025. Par conséquent, les analystes restent sceptiques quant à la probabilité d’une baisse imminente des taux.
David Omojomolo, économiste pour l’Afrique chez Capital Economics, a noté : « Même avec une inflation qui devrait continuer à baisser, les réductions des taux d’intérêt devraient commencer bien après la fin des élections. » Omojomolo prévoit la possibilité d’une première baisse des taux d’intérêt en septembre, avec une réduction totale de 50 points de base d’ici la fin de l’année.
Alors que l’Afrique du Sud doit organiser des élections générales le 29 mai, juste un jour avant la prochaine annonce des taux d’intérêt de la SARB, les sentiments du marché sont prêts pour la stabilité. Le rand a fait preuve de résilience, se renforçant à 18,9500 pour un dollar, en hausse de 0,5% par rapport à sa clôture précédente, suite à la publication des données sur l’inflation mercredi.
Shaun Murison, analyste principal chez IG Markets, a fait remarquer que les marchés financiers ont trouvé du réconfort dans la trajectoire de baisse de l’inflation, ce qui indique des perspectives positives pour la stabilité économique.
Malgré la légère baisse de l’inflation, le consensus demeure selon lequel il est peu probable que la banque centrale s’écarte de sa position actuelle en matière de taux d’intérêt dans un avenir immédiat, des facteurs économiques et politiques plus larges déterminant la trajectoire des décisions de politique monétaire.