La Banque d’Angleterre a relevé les taux d’intérêt de 0,25 point de pourcentage jeudi pour s’établir à 5,25%, c’est son niveau le plus élevé depuis le début 2008, afin de lutter contre l’inflation, qui prévoit se poursuivre malgré sa baisse aux derniers mois.
La Banque d’Angleterre a opté pour une augmentation similaire à celle décidée par la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne à la fin de juillet, bien que l’autorité monétaire britannique ait révisé ses prévisions inflationnistes légèrement plus élevées pour une période plus longue, prévoyant 2,5% en 2024 et 1,5% en 2025.
L’inflation a atteint 7,9% sur une base annuelle au Royaume-Uni en juin et c’est le taux le plus élevé parmi les pays riches du G7 malgré son ralentissement marqué, ce qui a aggravé la crise du coût de la vie au Royaume-Uni.
Les prix des biens et des matières premières, en particulier de l’énergie, ont provoqué une hausse de l’inflation après les chocs successifs du Brexit, du COVID-19 puis de la guerre russo-ukrainienne, mais c’est l’inflation générée au Royaume-Uni qui inquiète la banque centrale.
La Banque centrale a une politique monétaire restreinte qui pèse sur la croissance et promet que le Comité de politique monétaire veillera à ce que les intérêts bancaires restent suffisamment limités pour inverser l’inflation.
La Banque d’Angleterre estime que ce fardeau sur l’économie ne devrait pas provoquer de récession au Royaume-Uni, mais s’attend maintenant à une croissance lente de 0,5 % en 2024 et de 0,25 % en 2025, bien en deçà de ses sombres prévisions de mai (0,75 % pour 2024 et 2025).
Les taux d’intérêt plus élevés affaiblissent la force des emprunts pour les ménages et les entreprises, et comme les prêts hypothécaires ne sont pas stabilisés au Royaume-Uni à long terme, les taux d’intérêt pour les détenteurs de dette augmentent.