La Banque des Territoires, qui est une branche de la Caisse des Dépôts, se concentre sur l’accélération et la facilitation des installations industrielles en France. Pour ce faire, elle investit 1 milliard d’euros en fonds propres ou quasi-fonds propres sur une période de cinq ans, prolongeant ainsi son action auprès des Territoires d’industrie.
Si Bpifrance est un partenaire régulier des entreprises industrielles, la Banque des Territoires, qui appartient à la même maison mère que la Caisse des Dépôts, est un acteur moins connu mais tout aussi important pour intervenir sur un enjeu crucial : la question du foncier et particulièrement l’accès rapide à des terrains équipés d’infrastructures de qualité. La Banque des Territoires soutient également des projets de formation professionnelle et investit directement dans des entreprises industrielles. Le directeur de la Banque des Territoires, Olivier Sichel, illustre cette implication en précisant que la Banque détient 49 % de la société Ynsect, située dans le Nord de la France.
Des fonds propres pour les industriels
Dans le cadre du projet de relance industrielle que le président de la République souhaite accélérer, la Banque des Territoires alloue deux lignes de financement importantes, principalement sous forme de capitaux propres, pour les cinq prochaines années. Il s’agit de fonds de 600 millions d’euros et de 450 millions d’euros dédiés au développement de terrains industriels. Il est à noter que ces cinq dernières années, la Banque des Territoires a investi 641 millions d’euros dans 188 projets dans ce même domaine industriel.
La première tranche de 600 millions d’euros annoncée a pour but d’aider les industriels à réaliser leurs projets immobiliers, à décontaminer les terrains abandonnés, à investir dans la transition environnementale, à améliorer leurs infrastructures numériques (comme les centres de données ou la 5G), ou encore à développer des moyens de transport qui ne rejettent pas de carbone.
sont disponibles pour la construction de maisons et d’entreprises dans la région. Ces zones sont connectées à des réseaux de transport efficaces et sont équipées d’infrastructures telles que l’eau, l’électricité, les télécommunications et les égouts. Les parcelles pré-aménagées offrent une grande opportunité pour les investisseurs et les promoteurs immobiliers de développer des projets économiques et résidentiels prospères dans une zone en croissance. Il y a des zones de 1000 à 1500 hectares pré-aménagés dans la région disponibles pour la construction de maisons et d’entreprises. Ces zones sont reliées à des réseaux de transport efficaces et sont pourvues d’infrastructures telles que l’eau, l’électricité, les télécommunications et les égouts. Les parcelles pré-aménagées sont une excellente opportunité pour les investisseurs et les promoteurs immobiliers de faire fleurir des projets résidentiels et économiques dans une zone en expansion.
Cependant, il est souvent nécessaire d’intervenir en amont pour raccourcir les délais entre la planification de l’implantation et le lancement de la production. On sait qu’il y a des terrains industriels abandonnés, mais le temps de leur réhabilitation ne convient pas aux projets industriels. Il est donc nécessaire d’anticiper la reprise de ces terrains en en devenant propriétaire et en lançant les travaux de dépollution avant même d’avoir un industriel occupant, selon Gil Avérous, président des Villes de France et maire de Châteauroux (Indre). Une deuxième ligne de financement de 450 millions d’euros, sous forme de participations, est mise en place pour soutenir les projets de collectivités locales ou de sociétés d’économie mixte. L’objectif est de pré-aménager et de pré-financer de 30 à 50 sites couvrant au total entre 1000 et 1500 hectares, avec des infrastructures connectées à l’électricité, à l’eau, au numérique et aux transports.
La Banque des Territoires a déjà entrepris une action dans ce sens. Depuis 2020, elle a participé à hauteur de 6,6 millions d’euros dans la reconversion d’un ancien site industriel de Bosch d’une dizaine d’hectares à Vénissieux (Rhône). La rénovation du terrain et la construction de nouvelles halle de production ont permis d’accueillir Symbio (pile à hydrogène), Horiba (R&D en énergie et en batteries), Adèle H (piano numérique haute technologie) en tant que locataires. Ce site a pour objectif de devenir une vitrine de l’industrie propre en milieu urbain, respectant un cahier des charges environnemental très strict.
Le président de l’association des Villes de France, Gil Avérous, trouve les annonces de la Banque des Territoires intéressantes, mais l’association qui représente les villes moyennes de 10 000 à 100 000 habitants ne sera pas satisfaite. « Nous voulons un fonds durable sur l’industrie alimenté par une ressource fiscale autonome. On pourrait créer une taxe sur la propriété foncière économique si elle n’est pas utilisée », explique Gil Avérous, qui rapporte que la reconversion de la friche Cerabati à Châteauroux a coûté 15 millions d’euros à la collectivité. Toutefois, lorsque les coûts de reconversion sont élevés et qu’aucune entreprise n’est engagée à s’installer, l’arbitrage est rapidement effectué en faveur du logement. Cependant, comme Gil Avérous en est convaincu, « en dehors de la réindustrialisation, je ne vois pas quelle politique peut profiter autant aux petits villages ».
L’ingénierie et la transmission d’informations en temps réel ont une importance capitale dans le monde actuel, particulièrement dans les domaines de la technologie et des affaires. Les systèmes en temps réel permettent aux données d’être transmises instantanément, ce qui aide à améliorer les performances des entreprises et à résoudre les problèmes avec une grande efficacité. Les ingénieurs qui développent ces systèmes doivent avoir une connaissance approfondie des technologies de communication et de traitement de données, ainsi qu’une compréhension des applications pour lesquelles ils sont développés. En fin de compte, l’ingénierie et l’information en temps réel sont des éléments clés qui aident les entreprises à fonctionner de manière plus efficace et performante.
Cependant, le coût du terrain n’est pas le seul obstacle pour les communautés et les industries. La Banque des Territoires fournit également de l’expertise technique et financière pour les projets. Par exemple, elle aide Verkor à Dunkerque dans un projet d’investissement nécessitant plus d’un milliard d’euros pour le terrain, les infrastructures et les bâtiments. « Quelles sont les responsabilités du port ? De la ville ? Une extension de la liaison ferroviaire est-elle nécessaire ? Comment combiner les dettes et les fonds propres dans le projet ? Ce sont les compétences que nous apportons », déclare Olivier Sichel.
La Banque des Territoires a pour objectif final de faciliter l’accès aux sites disponibles grâce à un outil informatique convivial et efficace. Actuellement, elle fournit une datavisualisation de l’ensemble des emplacements clés en main, y compris les superficies, les infrastructures techniques et les ressources humaines locales telles que les écoles et les centres de formation. À l’automne 2023, une version améliorée de ce site sera mise à disposition, avec des données en temps réel actualisées.