La Banque mondiale a accordé une subvention substantielle de 208 millions de dollars pour aider la Zambie à atténuer les graves répercussions sociales et économiques de la sécheresse en cours en Afrique australe. Ce programme d’aide vise à apporter un soutien essentiel aux millions de ménages touchés, renforçant ainsi la résilience du pays face aux conditions climatiques difficiles exacerbées par le phénomène El Niño et les émissions de gaz à effet de serre.
Faire face à l’impact de la sécheresse
Le ministère des Finances de la Zambie a annoncé cette subvention mardi, soulignant son rôle crucial pour aider Lusaka à répondre efficacement aux ravages causés par la sécheresse. La subvention permettra au gouvernement d’augmenter les transferts monétaires directs aux personnes touchées, doublant essentiellement le montant mensuel par ménage d’environ 8,30 $ à 16,60 $. Le directeur exécutif de la Banque mondiale, le Dr Floribert Ngaruko, a souligné que l’objectif principal est de préserver les niveaux de consommation des ménages pauvres et vulnérables en réponse à ces chocs climatiques.
L’aide financière devrait soutenir plus de 1,6 million de ménages dans 84 districts frappés par la sécheresse en Zambie au cours des 12 prochains mois. Parmi eux, environ 900 000 ménages bénéficient déjà de programmes d’assistance similaires.
La gravité de la sécheresse
L’Afrique australe est actuellement aux prises avec l’une des sécheresses les plus graves de son histoire récente, une situation intensifiée par le phénomène climatique El Niño. Cet événement naturel entraîne un réchauffement anormal des températures de surface de la mer dans l’océan Pacifique, ce qui perturbe les régimes météorologiques mondiaux et entraîne des conditions météorologiques plus chaudes. De plus, l’augmentation des températures moyennes due aux émissions de gaz à effet de serre exacerbe la sécheresse.
La sécheresse a gravement affecté la production alimentaire et les moyens de subsistance de millions de personnes dans la région, obligeant la Zambie, le Malawi et le Zimbabwe à déclarer l’état de catastrophe. Les Nations Unies ont qualifié la saison agricole de la Zambie de « la plus sèche » depuis plus de quatre décennies, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires rapportant que plus de neuf millions de personnes dans 84 des 117 districts de la Zambie sont touchées.
Renforcer la protection sociale
Au-delà des transferts monétaires immédiats, la subvention de la Banque mondiale renforcera les programmes de protection sociale existants, garantissant ainsi un soutien plus complet et plus durable aux communautés touchées. Cette initiative s’aligne sur la stratégie plus large de soutien financier, comme le démontre la récente décision du Fonds monétaire international d’augmenter son aide financière à la Zambie de 1,3 milliard de dollars à 1,7 milliard de dollars. Ce coup de pouce vise à donner davantage de moyens au pays dans ses efforts pour lutter contre la sécheresse et atténuer ses impacts socio-économiques généralisés.
En résumé, la subvention de 208 millions de dollars de la Banque mondiale constitue une bouée de sauvetage essentielle pour la Zambie, répondant aux besoins urgents de millions de personnes touchées par la sécheresse et renforçant la capacité du pays à faire face aux futurs défis climatiques.