Un récent rapport de la Banque mondiale a tiré la sonnette d’alarme, révélant une tendance inquiétante : la moitié des 75 pays les plus pauvres du monde connaissent un écart de revenu croissant avec les économies plus riches. Cela marque un renversement significatif dans les progrès en matière de développement, l’Afrique étant la plus touchée.
Au cours des cinq dernières années, l’écart de croissance du revenu par habitant entre les pays les plus pauvres et les plus riches s’est considérablement accru, ce qui indique un écart par rapport à la convergence historique en matière de développement. Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale, prévient que ces pays sont confrontés à une grave régression structurelle, sans aucun signe d’amélioration en vue.
Le rapport souligne que plus de la moitié des pays éligibles à l’aide de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale sont situés en Afrique subsaharienne. Ces pays, dont la République démocratique du Congo, sont confrontés à d’immenses défis, avec une croissance stagnante, un surendettement croissant et une pauvreté généralisée qui exacerbent la situation.
Malgré leur population jeune et leurs ressources naturelles abondantes, les pays africains se heurtent à la réticence de leurs créanciers, ce qui entrave leurs efforts de développement. Le rapport souligne le besoin urgent de politiques ambitieuses pour stimuler l’investissement, renforcer les cadres budgétaires et améliorer les systèmes éducatifs afin de renforcer les recettes intérieures.
La Banque mondiale souligne le rôle crucial du soutien international pour atténuer le risque d’une stagnation prolongée. Une action urgente est nécessaire pour lutter contre le changement climatique, faciliter la restructuration de la dette et promouvoir le commerce transfrontalier afin de favoriser le développement durable en Afrique et au-delà.
À la lumière de ces défis, négliger les besoins de développement de l’Afrique aurait des conséquences considérables sur le progrès mondial. La Banque mondiale appelle à des efforts concertés pour réduire l’écart de revenus croissant et garantir une croissance inclusive pour toutes les nations, en particulier celles d’Afrique subsaharienne.