Isabel Schnabel, membre du Conseil exécutif de la Banque centrale européenne, a déclaré que la lutte de la Banque contre l’inflation pourrait nécessiter une nouvelle hausse des taux d’intérêt.
« Après une longue période d’inflation élevée, les prévisions d’inflation semblent fragiles, et de nouveaux chocs d’approvisionnement peuvent les déstabiliser. » a déclaré Schnabel
« Bien qu’il ait fallu un an pour réduire l’inflation de 10,6%, on s’attend à ce qu’il faille deux fois plus de temps pour la ramener à 2%. » a-t-elle ajouté
Schnabel a souligné que le manque de flexibilité des prix et des salaires signifiait que le principal taux d’inflation sera plus résistant, et que ces éléments devaient être abordés afin de réduire les prix des produits volatiles tels que l’alimentation et l’énergie, conformément aux attentes de la Banque centrale européenne.
« En fin de compte, la croissance des coûts de main-d’œuvre doit être ramenée à des niveaux compatibles avec l’objectif d’inflation à moyen terme de 2 %, et les entreprises doivent utiliser leurs marges bénéficiaires comme un obstacle sans déplacer l’impact des fortes augmentations salariales sur les prix à la consommation. » a-t-elle indiqué
L’Agence européenne de la statistique (Eurostat) a indiqué que les prix à la consommation dans la zone euro ont atteint 2,9% en octobre, contre 4,3 % le mois précédent, tandis que les prévisions des analystes étaient de 3,1%.
Plus tôt cette semaine, les données économiques ont montré que le taux d’inflation de la zone euro a chuté à son plus bas niveau en plus de deux ans, alors que l’économie reculait après des hausses de taux d’intérêt sans précédent.