Malgré les signes récents de baisse des pressions inflationnistes, les économistes s’attendent toujours à ce que la BCE relevera ses taux d’intérêt pour la dernière fois le mois prochain.
Un sondage mené par Bloomberg auprès des économistes a montré que le taux d’intérêt des dépôts passerait de 3,75% à 4% en septembre, tandis que les répondants s’attendaient à ce que les responsables de la politique monétaire commencent à réduire les coûts d’emprunt en mars 2024, un mois plus tôt que prévu.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré que la réunion de la banque du 13 au 14 septembre verrait les taux d’intérêt augmenter pour la dixième fois consécutive, puis cesserait de les augmenter.
Depuis la dernière réunion des responsables de la politique monétaire, les recherches de la BCE ont suggéré que l’inflation sous-jacente pourrait avoir atteint un sommet.
En outre, une enquête distincte sur l’opinion des consommateurs a révélé que les anticipations de hausse des prix dans la zone euro des 20 pays ont encore diminué, bien que la hausse reste supérieure à l’objectif de 2%.
Les marchés financiers voient maintenant une probabilité de 70% que la BCE augmentera les taux d’intérêt de 25 points de base le mois prochain.
Indépendamment de l’inflation, les avertissements de la faiblesse de l’économie augmentent, et dans ce contexte, Fabio Panetta, membre du Conseil d’administration de la BCE a appelé à la prudence au début du mois sur « la politique de notre politique monétaire si nous voulons atteindre notre objectif d’inflation sans causer de dommages inutiles à l’activité économique. »
Malgré que la zone euro ait jusqu’à présent survécu à une récession, son plus grand membre, l’Allemagne, a subi une récession hivernale et au cours de deuxième trimestre de l’année, les économistes prévoient que la période de trois mois se terminant en septembre s’accompagnera également d’une croissance nulle, la production allemande pourra se contracter de 0,3% au cours de l’ensemble de 2023, les prévisions de croissance en 2024 seront également ramenées de 1% à 0,8%.