Le secteur privé européen s’est contracté à un rythme plus lent en juillet, augmentant la probabilité d’une récession pour le second semestre de l’année.
De son côté, une enquête préliminaire publiée aujourd’hui montre une contraction de l’activité des entreprises en Allemagne, de cela l’indice composite des directeurs d’achats de la banque commerciale de Hambourg publié par « S&P » est tombé à 48,3 en juillet, contre 50,6 en juin, ce qui est inférieur aux attentes des analystes d’un résultat de 50,3, tombant sous le niveau de 50 points séparant croissance et contraction pour la première fois depuis janvier.
« C’est un mauvais début pour le troisième trimestre. » a déclaré Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la banque commerciale de Hambourg, ajoutant que « le PIB prévu pour le troisième trimestre indique maintenant une croissance négative. »
L’enquête a montré que la tendance à la baisse était dominée par le secteur manufacturier, dont l’indice PMI est passé de 40,6 à 38,8 dans une baisse rapide de la demande de biens.
Le ralentissement qui a commencé le mois dernier dans la croissance du secteur des services s’est poursuivi en juillet, et l’indice des directeurs d’achats du secteur a reculé de 54,1 à 52,0.
Pour l’économie du secteur privé de la zone euro s’est contractée plus que prévu en juillet, puisque l’indice PMI de la région est tombé sous le seuil des 50 points, ce qui indique une croissance pour le deuxième mois, atteignant 48,9 points en juillet, contre 49,9 points le mois précédent, dans le même temps, il a enregistré la plus faible lecture depuis novembre, en baisse par rapport aux attentes de tous les économistes.
Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la banque commerciale de Hamburg, a déclaré : »Le secteur manufacturier reste le point de faible de la zone euro et les producteurs ont réduit leur production à un rythme accéléré en juillet, tandis que l’activité du secteur des services continue de croître, mais à un rythme beaucoup plus lent qu’au début de l’année. »
Et les économistes s’attendent à un taux de croissance trimestriel de 0,2% pendant cette période et les deux autres trimestres de l’année.
« L’économie de la zone euro pourra encore se contracter dans les prochains mois, car le secteur des services continue de perdre de son dynamisme et les prévisions sombres indiquent que les PMI nouveaux et ceux du secteur des services connaîtront une contraction pour la première fois depuis le début de l’année.” a ajouté De la Rubia
Les chiffres récents de PMI montrent que les prix moyens des biens et services ont continué d’augmenter, malgré une hausse à leur rythme le plus lent en 29 mois.
Les entreprises britanniques ont également enregistré leur plus faible croissance en six mois, avec l’arrêt des nouvelles commandes et la chute des pressions à la hausse sur les prix, ce qui donne à penser que l’impact d’une hausse significative des taux d’intérêt commençait à se faire sentir.
« S&P Global Market Intelligence » a déclaré que le sentiment des directeurs des achats de son indice de surveillance est tombé à 50,7 points en juillet contre 52,8 le mois précédent et que le secteur manufacturier a atteint un creux en 38 mois de 45 points ce mois-ci contre 46,5 en juin, indiquant une forte contraction.
Les chiffres indiquent que l’économie du Royaume-Uni ralentira plus tard cette année après que la Banque d’Angleterre ait effectué la série de hausses de taux la plus rapide en trois décennies, alors que la banque centrale tente de calmer l’économie et les pressions inflationnistes.
« La hausse des taux d’intérêt et le coût de la vie semblent avoir de graves conséquences pour les ménages, limitant la reprise des dépenses de loisirs à la suite de la pandémie », a déclaré Chris Williamson, économiste en chef des affaires à S&P Global.
Il est prévu que la Grande-Bretagne entrera en récession un an plus tard en 2023, et La décision de la Banque d’Angleterre sur la politique monétaire pour le mois d’août pourra monter les intérêts entre 25 et 50 points de base, car une baisse de l’indice PMI pourrait contribuer à renverser la balance vers une réduction plus faible.
Les indicateurs futurs, y compris les nouvelles commandes et les attentes des entreprises, indiquent tous une faible croissance.