La dette publique de la France a dépassé pour la première fois le seuil symbolique de trois billions d’euros au premier trimestre de l’année, enregistrant 112,5% du PIB, contre 111,8 % à la fin de décembre 2022, selon l’Institut national de statistique et d’études économiques (INCE) de vendredi.
L’institut a indiqué que la dette publique de la France, en forte hausse depuis la crise de la COVID-19, a augmenté de 6,34 milliards d’euros pour atteindre 3 013,4 milliards d’euros en termes absolus à fin mars.
L’augmentation au cours des trois premiers mois de l’année s’explique par la hausse de la dette de l’État (48,6 milliards d’euros), tandis que la dette des agences de sécurité sociale a augmenté de 17,4 milliards d’euros.
En revanche, la dette des différents organes centraux de gestion a baissé de 2,8 milliards d’euros, tandis que celle des administrations publiques locales est restée relativement stable.
Le traité européen de Maastricht de 1992 a fixé le plafond de la dette publique des États à 60% du produit intérieur brut (PIB), c’est une limite que la France a dépassée à la fin de 2002 et n’est pas tombée en dessous depuis.
Toutefois, depuis la crise de la COVID-19 et le début de la guerre russo-ukrainienne, cette règle a été suspendue de façon à limiter le déficit global à moins de 3 % du PIB et les deux règles seront renouvelées en 2024.
En avril, le gouvernement a présenté un plan plus ambitieux pour réduire la dette et les déficits d’ici 2027, avec des réductions de la dette à 108,3 % du PIB en 2027 et des déficits à 2,7 %, contre 4,7 % en 2022 et 4,9 % prévus pour 2023.