« DBRS Morningstar » a confirmé la notation de crédit de l’Italie à trois degrés au-dessus de la note « risque élevé », et c’est la deuxième fois que le gouvernement du premier ministre Georgea Meloni évite de déclasser dans la série d’examens à venir.
L’agence a conservé la note de l’Italie à « BBBH » avec des perspectives stables, selon un communiqué.
DBRS a déclaré que « l’Italie bénéficiait de l’adhésion à l’UE, du soutien de la BCE, d’une économie grande et diversifiée, et d’une reprise rapide de sa balance courante des transactions commerciales, ainsi que d’une position d’investissement international nette positive pour le pays. »
L’agence a ajouté : « Cependant, la classification reste limitée par un niveau très élevé de dette publique, une croissance du PIB potentiellement faible et un environnement politique qui entrave la stabilité du gouvernement et sa capacité à relever les défis économiques. »
La confirmation par DBRS de la notation de l’Italie est une bonne nouvelle pour Meloni et sa coalition populiste, dont les récentes attentes d’un plus grand déficit ont alarmé certains investisseurs, entraînant un écart élevé entre les obligations italiennes et allemandes à 10 ans.
Cette mesure commune du risque s’est fortement développée depuis la fin d’août, pour atteindre actuellement 197 points.
La décision de vendredi fait partie d’une série d’audits à venir par les sociétés de notation qui intensifieront l’examen des finances publiques italiennes, et « Moody’s » aura des perspectives négatives pour l’État, et sa propre évaluation sera prévue pour le 17 novembre.
La baisse des prévisions de crédit montre comment Meloni fait face à une trajectoire difficile tout en répondant à la faible production économique, qui ne devrait croître que de 0,7% cette année, en outre, les coûts d’emprunt élevés et la baisse du commerce mondial nuisent également aux entreprises italiennes.
Le gouvernement tente toujours de tenir ses promesses envers les électeurs, notamment de réduire les impôts et d’aider les familles à faible revenu. Il est donc difficile de réduire le déficit en pourcentage du PIB sous le niveau de 3% de l’UE jusqu’en 2026, un an plus tard que prévu initialement.
Le gouvernement Meloni s’est engagé à injecter des investissements qui renforcent la croissance, mais il trouve également difficile de dépenser les fonds du Fonds de relance crée par l’UE, qui pourront contribuer à améliorer l’infrastructure.
Selon Confindustria, la principale association commerciale du pays, il est prévu que la croissance italienne ralentira à plus de 0,5% en 2024, et cela est inférieur aux attentes de 1,2% de mars.