L’inflation dans la zone euro a chuté à son niveau le plus bas depuis plus de deux ans, alors que l’économie du bloc se contractait après des hausses des taux d’intérêt sans précédents.
Les prix à la consommation ont augmenté de 2,9% en octobre, en baisse par rapport aux 4,3% enregistrés le mois précédent.
Dans un communiqué séparé, Eurostat indique que le PIB s’est contracté de 0,1% au troisième trimestre, ce qui est inférieur aux estimations d’une récession.
La principale faiblesse de l’Europe réside dans sa plus grande économie « l’Allemagne », où les données de lundi ont révélé que le PIB allemand s’est contracté de 0,1% au troisième trimestre, en dessous des prévisions des économistes d’une baisse de 0,2%.
Les données confirment que l’Allemagne éprouve des difficultés à rebondir après la contraction causée par la crise énergétique de l’hiver dernier, qui a été suivi de deux trimestres de contraction ou de faible croissance, et la récession est maintenant une possibilité réelle.
L’Allemagne était la seule grande économie que le FMI s’attend à contracter cette année et doute de ses perspectives à long terme.
Cependant, l’Italie a réussi à éviter un tel sort, tandis que l’Espagne a enregistré une croissance au cours des trois mois se terminant en septembre.
Le PIB de la France a ralenti à 0,1% au troisième trimestre de l’année en cours et a évité une croissance négative grâce à un rebond de la consommation des ménages, selon des estimations préliminaires de l’Institut national de statistiques.
Cette croissance modeste du PIB entre juillet et septembre a marqué un net ralentissement par rapport à une croissance de 0,6% au deuxième trimestre, et pour l’ensemble de l’année 2023, l’Institut prévoit une croissance de 0,9%, conformément aux prévisions de la Banque de France.
En revanche, l’économie autrichienne est entrée en récession, après que la chute de la consommation et de l’investissement a entraîné une baisse de la production pour le deuxième trimestre consécutif.
Le PIB autrichien a chuté de 0,6% au cours du trimestre de juillet à septembre, après avoir chuté de 0,8 % au trimestre précédent, et il est prévu que l’économie se contractera cette année de 0,8% et la croissance pourra revenir de 1,2% en 2024.
La zone euro a jusqu’à présent évité tout ralentissement économique sur une base trimestrielle, malgré la hausse des prix alimentée par la guerre russe en Ukraine, et la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui a supervisé la décision d’arrêter la hausse des taux d’intérêt la semaine dernière, s’attend à une faible production pour le moment.
Lagarde a confirmé : » il est probable que l’économie restera faible pour le reste de l’année, mais à mesure que l’inflation diminue, que les revenus réels des ménages rebondissent et que la demande d’exportations de la zone euro augmente, l’économie devrait croître au cours des prochaines années. »