L’inflation dans la zone euro s’est stabilisée au mois août, mais la croissance des prix a ralenti comme prévu, ce qui complique le paysage pour la Banque centrale européenne, qui jette les bases pour arrêter les hausses de taux d’intérêt dans un contexte d’un ralentissement marqué de la croissance.
Selon les données de l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat), l’inflation globale dans les 20 pays qui partagent la monnaie unique européenne est restée inchangée à 5,3% en août, contrairement aux attentes d’une baisse de 5,1%.
Mais un indicateur majeur hors volatilité des prix alimentaires et énergétiques a chuté autant que prévu de 5,5% en juillet à 5,3% en août, selon Reuters.
Une source de préoccupation pour les décideurs est l’érosion rapide de la croissance et la probabilité que l’économie du bloc, qui a stagné au cours des trois derniers trimestres, tombe en récession avec peu d’incitations à la reprise.
L’inflation dans le secteur des services a légèrement reculé à 5,5% en août, et la croissance des prix des produits de base industriels dans les secteurs non énergétiques a ralenti de 5% à 4,8%.
Des données officielles ont également montré que l’inflation a augmenté à 4,8% en France en août, en raison d’une hausse de 6,8% des prix de l’énergie, après avoir chuté pendant trois mois consécutifs.
Quant à la Grande-Bretagne, l’inflation a atteint 6,8%, et il pourra y avoir un autre ralentissement avant de tomber à un objectif de 5% à la fin de l’année.
L’inflation en Grande-Bretagne a chuté avec la plus faible hausse des prix des produits d’épicerie en près d’un an en août, atténuant la pression sur la Banque d’Angleterre pour continuer à relever les taux d’intérêt.
D’autre part, les prix en magasin ont chuté à 6,9% en août contre 7,6% en juillet, mais ils restent plus élevés, mais le rythme plus lent de la hausse laisse espérer que le resserrement monétaire prendra bientôt fin.
En ce qui concerne la plus grande économie en Europe , l’inflation annuelle est tombée à 6,1% en août, contre 6,2% en juillet.
La BCE se réunira le 14 septembre et les marchés sont divisés sur ce qu’elle fera des perspectives qui tendent actuellement à interrompre les hausses de taux avec une dernière hausse plus tard dans l’année avant de les réduire à partir de mi-2024.