L’Agence internationale de l’énergie déclare vendredi que la croissance de la demande de pétrole l’année prochaine sera plus lente que prévu, citant des conditions macroéconomiques faibles, une reprise plus lente après la pandémie de coronavirus et l’utilisation accrue des véhicules électriques.
L’agence basée à Paris a déclaré dans son rapport mensuel en août que il est prévu que la croissance de la demande de pétrole ralentira à 1 million de barils par jour en 2024, en baisse de 150 milles bpj par rapport à ses prévisions précédentes.
« Les perspectives de l’économie mondiale continuent de poser des défis face à la hausse des taux d’intérêt et à la réduction du crédit bancaire, ce qui exerce une pression sur les entreprises déjà confrontées au ralentissement du secteur manufacturier et du commerce. » a ajouté l’agence
Les pénuries d’approvisionnement ont fait grimper les prix du pétrole, dont le brut Brent dépasse 88 $ le baril jeudi, et c’est son plus haut niveau depuis janvier.
L’AIE a averti que les stocks mondiaux pourraient chuter fortement pendant le reste de l’année, ce qui pourrait entraîner une nouvelle hausse des prix.
On s’attend à ce que la demande mondiale de pétrole en 2023 augmentera de 2,2 millions de barils par jour, soutenue par les voyages aériens pendant l’été, l’utilisation accrue de pétrole dans la production d’électricité et l’activité accrue du secteur pétrochimique en Chine.
il est prévu que la demande moyenne atteindra 102,2 millions de barils cette année, la Chine représentant plus de 70% de la croissance, malgré les préoccupations liées à la vigueur de l’économie chinoise, le premier importateur mondial de pétrole.
Dans son rapport mensuel publié jeudi, l’OPEP a confirmé ses prévisions annuelles de demande de pétrole de 2,25 millions de barils par jour en 2024, contre une croissance de 2,44 millions de bpj en 2023.
En ce qui concerne les approvisionnements, la production a nettement ralenti au cours des derniers mois, principalement en raison de la réduction volontaire de la production par l’Arabie saoudite.
L’AIE prévoit que si l’OPEP + maintient ses objectifs actuels, les stocks de pétrole pourraient chuter de 2,2 millions de bpj au troisième trimestre et de 1,2 million de bpj au quatrième trimestre, ce qui pourrait stimuler une nouvelle hausse des prix.