Le marché du gaz présage de risques que l’Europe replonge facilement dans une autre crise énergétique, comme elle l’a déjà connu.
Les fluctuations notables de prix provoquées par la série de petites pannes d’installations gazières en Norvège et la fermeture prévue d’un important site de production aux Pays-Bas donnent un aperçu de la fragilité du marché face à toute perturbation de l’approvisionnement de la région.
La volatilité a atteint des niveaux jamais vus depuis le puc de la crise et le manque de stabilité est une mauvaise nouvelle pour les clients industriels qui cherchent à rétablir l’équilibre, ainsi que pour les banques centrales qui tentent de mesurer dans quelle mesure elles pourraient exercer des pressions sur les économies à des taux d’intérêt élevés pour garder l’inflation sous contrôle.
La reprise des signaux d’alarme du marché du gaz n’augure rien de bon pour la lutte de la BCE contre l’inflation persistante, alors que l’Europe cherche à reconstruire son infrastructure, malgré que les pressions sur les prix diminuent depuis leur sommet, elles continuent d’affaiblir l’activité industrielle, et les négociants suggérant que la demande pourrait être perdue de façon permanente parce que de nombreux fabricants qui ont réduit leur production ne sont pas encore revenus à des taux normaux.
Un temps estival plus chaud que d’habitude peut également accroître la demande d’énergie à des fins de refroidissement.
Et Le retour de la Chine à la demande de GNL plus tard dans l’année pourrait resserrer le marché européen de l’énergie.
Les contrats à terme sur le gaz de référence ont bondi de 30% jeudi pour atteindre leur plus haut niveau depuis le début d’avril.
Malgré que le marché soit en « bien meilleure position » que l’été dernier, les prix du gaz pourraient plus que doubler si ces risques réduisent les perspectives du marché du gaz, selon Massimo Di Odoardo, vice-président de la recherche sur le gaz et le GNL à « Wood Mackenzie ».
Dans ce contexte, Di Odoardo a déclaré : « L’Europe n’a pas encore dépassé sa situation difficile, mais le retour des hausses de prix aux sommets atteints que le monde a été connu l’été dernier, est peu probable. »