Le Parlement européen a approuvé mardi un plan visant à développer localement l’industrie des semi-conducteurs, réduisant ainsi la dépendance à l’égard de l’Asie dans ce secteur stratégique.
Le texte a été approuvé par 587 membres et rejeté par 10, tandis que 38 se sont abstenus.
Le texte est connu sous le nom de « la loi de puces », et vise à doubler la part de l’UE sur le marché mondial à 20% d’ici 2030, et pour y parvenir, le conglomérat devra quadrupler sa production.
L’Europe a connu une baisse de sa capacité de fabrication de semi-conducteurs au cours des dernières décennies, devenant de plus en plus dépendante des producteurs asiatiques qui dominent le marché mondial.
La pandémie de COVID-19 a perturbé les chaînes d’approvisionnement en Asie en 2020, ce qui a entraîné une grande pénurie de semi-conducteurs, en particulier dans l’industrie automobile européenne.
La loi dispose l’allocation de 43 milliards d’euros d’investissements publics et privés pour développer les centres de production sur le continent européen.
Quelque 6,2 milliards d’euros d’investissements publics, dont 3,3 milliards proviennent du budget de l’UE, seront mobilisés pour la recherche et le développement afin de faciliter le transfert des connaissances des laboratoires aux usines.
Un système de surveillance des pénuries sera également mis en place pour permettre à la Commission européenne d’anticiper les éventuelles difficultés d’approvisionnement et d’emploi en temps de crise, notamment par le recours à des marchés publics conjoints.