L’économie mondiale se dirige vers une longue période de taux d’intérêt élevés, ce qui fait d’une série de décisions de politique monétaire prises par les pays développés une base cruciale pour réagir à ce scénario.
On s’attend à ce que les coûts d’emprunt seront déterminés au cours de la semaine prochaine dans sept des dix devises les plus négociées au monde, y compris le dollar et l’euro, avec une certaine forme de resserrement monétaire attendue à long terme.
Dans un contexte de forte anticipation des décisions des banques centrales, la décision reste entre les mains de la Banque centrale européenne, puisqu’il est difficile de prédire si elle poursuivra son cycle de relèvement des taux d’intérêt pour la dixième fois consécutive ou s’il les maintiendra inchangés lors de sa réunion prévue jeudi.
Les avis des analystes économiques sont presque également partagés sur le résultat de la réunion, où les marchés financiers pariant que les taux d’intérêt augmenteront pour la dixième fois consécutive à 4%, ce qu’explique les données montrant la faiblesse de l’économie allemande » la plus grande économie d’Europe » ainsi que le ralentissement du secteur des services et de la production industrielle, en plus les données qui montrent aujourd’hui la contraction de l’économie britannique de 0,5%, et la dernière hausse de 0,25 point de pourcentage n’a pas non plus été complètement exclue, cette décision est susceptible d’avoir lieu avant la fin de l’année.
Quelle que soit la décision de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, le plus grand défi sera de convaincre les marchés financiers de continuer à durcir la politique monétaire dans la mesure nécessaire pour contrôler les prix, même avec une croissance économique faible.
Il est prévu que la Banque d’Angleterre relevera les taux d’intérêt de 0,25 point de pourcentage lors de sa réunion prévue le 21 septembre à 5,5%, et cela pourrait être la dernière hausse de taux suite à des 14 hausses consécutives dans le cycle de resserrement monétaire le plus fort depuis des décennies, selon les analystes économiques et les paris du marché.
Dans ce contexte, les chiffres de l’Office des statistiques nationales montrent aujourd’hui que le PIB britannique s’est contracté de 0,5% de plus que prévu en juillet, marquant la plus forte baisse cette année.
Cela pourrait donner à certains décideurs de la Banque d’Angleterre une pause lorsqu’ils décident de relever à nouveau les taux d’intérêt dans leur lutte pour maîtriser l’inflation ou les inchanger.
En ce qui concerne la Banque nationale suisse est dans une position plus confortable, et avec une inflation inférieure au maximum de 2%, la banque pourra ne pas avoir à relever ses taux d’intérêt jeudi prochain.
Les investisseurs prévoient que le jour même où la Banque nationale suisse prendra sa décision, la Banque nationale norvégienne mettra également fin à la hausse des taux d’un dernier quart de point de pourcentage, et la Banque centrale suédoise pourra à nouveau augmenter les coûts d’emprunt.
Si les banques centrales interprètent à tort la pause des hausses de taux comme un assouplissement alors que l’inflation continue d’être beaucoup plus élevée que la cible, cela pourra amener les banques à discuter à nouveau du resserrement de la politique monétaire et à prendre d’autres mesures à l’avenir.