L’économie du secteur privé de la zone euro s’est contractée plus que prévu en juillet, les entrées de demande et les prévisions de production suggèrent accentuer le ralentissement au cours des prochains mois, selon S&P Global.
L’indice PMI de la région est tombé sous le seuil des 50 points, ce qui indique une croissance pour le deuxième mois, atteignant 48,9 points en juillet, contre 49,9 points le mois précédent, dans le même temps, il a enregistré la plus faible lecture depuis novembre, en baisse par rapport aux attentes de tous les économistes dans l’enquête Bloomberg.
Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la Hamburg Trading Bank, a déclaré : « Le secteur manufacturier reste le point de faible de la zone euro et les producteurs ont réduit leur production à un rythme accéléré en juillet, tandis que l’activité du secteur des services continue de croître, mais à un rythme beaucoup plus lent qu’au début de l’année. »
On s’attend à ce que cela nuise au rendement de la région, et les données du deuxième trimestre devraient être divulguées une semaine plus tard, alors que les économistes s’attendent à un taux de croissance trimestriel de 0,2% pendant cette période et les deux autres trimestres de l’année, pour sa part, Le FMI ne prévoit croître que de 0,8% cette année.
« L’économie de la zone euro pourra encore se contracter dans les prochains mois, car le secteur des services continue de perdre de son dynamisme et les prévisions sombres indiquent que les PMI nouveaux et ceux du secteur des services connaîtront une contraction pour la première fois depuis le début de l’année. » a ajouté De la Rubia
Alors que cela suggère que la campagne de durcissement de la politique monétaire standard de la Banque centrale européenne pour maîtriser l’inflation a évité la soi-disant « chute dure » de la région.
Les chiffres récents de PMI montrent que les prix moyens des biens et services ont continué d’augmenter, malgré une hausse à leur rythme le plus lent en 29 mois.
Plus tôt lundi, les données de l’PMI ont révélé que les deux plus grandes économies de la zone euro -l’Allemagne et la France – sont en contraction et de l’autre côté, le Royaume-Uni et les États-Unis pourront enregistrer une forte croissance en juillet.
La Banque centrale européenne ne manquera pas d’augmenter les taux d’intérêt de 25 points de base jeudi, bien que ses prochaines évolutions ne soient pas claires.