Selon une enquête récente publiée par Reuters, l’activité du secteur privé au Kenya est restée stable en avril, affichant une légère expansion après une légère contraction le mois précédent. L’indice des directeurs d’achat (PMI) de la Stanbic Bank Kenya pour avril s’est établi à 50,1, indiquant une croissance, quoique modeste, par rapport à 49,7 en mars. Malgré cette amélioration, le chiffre reste inférieur au chiffre de 51,3 de février.
Christopher Legilisho, économiste à la Stanbic Bank, a souligné que même s’il y avait des signes d’apaisement des pressions sur les prix dans la plupart des secteurs interrogés, certains domaines tels que la construction et l’agriculture restaient confrontés à des défis. « Cela concorde avec notre point de vue selon lequel les pressions inflationnistes se sont atténuées. Néanmoins, les pressions sur les salaires sont toujours présentes alors que les entreprises continuent d’embaucher du personnel et d’augmenter leurs stocks parce qu’elles anticipent une amélioration de la demande », a déclaré Legilisho.
Des données récentes du bureau des statistiques ont indiqué une baisse du taux d’inflation au Kenya pour le troisième mois consécutif, tombant à 5,0 % sur un an en avril, contre 5,7 % en mars. Toutefois, des inquiétudes planent quant à l’impact potentiel des fortes précipitations sur les performances du pays au deuxième trimestre. Les effets dévastateurs des inondations, qui ont fait au moins 210 morts et détruit les infrastructures et les terres agricoles, posent des défis importants à la croissance économique.
« Nous partageons ces inquiétudes et craignons que la croissance ralentisse au deuxième trimestre 2024 en raison de la dévastation généralisée et des perturbations causées par les fortes pluies », a exprimé Legilisho.
Malgré la résilience dont a fait preuve le secteur privé du Kenya pour maintenir la stabilité face à divers défis, les effets imminents des catastrophes naturelles soulignent la nécessité de mesures proactives pour atténuer leur impact sur l’économie. Alors que le pays traverse ces difficultés, les décideurs politiques et les parties prenantes devraient suivre de près l’évolution de la situation afin d’assurer une reprise économique et une croissance durables.