Dans le but de freiner la distorsion généralisée des taux de change avant l’introduction de sa nouvelle monnaie adossée à l’or, le Zimbabwe a intensifié ses efforts pour démanteler le marché noir des changes. Les autorités ont lancé une série de raids ciblant les trafiquants de devises illicites, accusés de facturer des primes exorbitantes, ce qui constitue une menace pour la stabilité de la future monnaie, le Zimbabwe Gold (ZiG).
Il y a quelques semaines à peine, les commerçants du marché noir menaient ouvertement leurs affaires au coin des rues, mais les opérations policières incessantes ont plongé le marché clandestin des changes encore plus dans le secret. L’inquiétude du gouvernement quant à la capacité du marché noir à miner la valeur du ZiG a incité le vice-président Constantino Chiwenga à émettre de sévères avertissements, menaçant de graves conséquences pour les personnes impliquées dans des transactions illégales de devises.
Malgré la répression du gouvernement, des doutes subsistent parmi les économistes quant à savoir si les mesures d’application seront suffisantes pour restaurer la confiance du public dans la monnaie locale. L’économiste indépendant Happiness Zengeni a souligné l’importance d’une stabilité et d’une confiance durables dans la monnaie pour son acceptation par la population.
Parallèlement, le lancement de ZiG marque un changement important pour le Zimbabwe, qui vise à reconstruire son économie face à des défis tels que la faiblesse des prix des matières premières et l’impact de la sécheresse. Le projet de la banque centrale d’introduire de nouveaux billets et pièces ZiG en circulation le 30 avril marque un moment charnière dans la trajectoire économique du pays.
Alors que le succès de la nouvelle monnaie dépend du rétablissement de la confiance et de la stabilité, les autorités du Zimbabwe sont confrontées à la tâche ardue de lutter contre le marché noir bien établi tout en favorisant la confiance de leurs citoyens dans le ZiG.