L’économie du Ghana a montré des signes de reprise en enregistrant une croissance de 3,8 % sur un an au quatrième trimestre 2023, selon le dernier rapport de l’agence des statistiques publié mercredi. Cette trajectoire de croissance marque une amélioration significative par rapport au ralentissement économique du pays, alimenté par la spirale de la dette publique, marquant une croissance annuelle de 2,9 % en 2023.
Le taux de croissance annuel a dépassé l’estimation de 2,3 % du Fonds monétaire international (FMI) en janvier, bien qu’il soit resté en deçà de la croissance de 3,8 % enregistrée en 2022. En particulier, la croissance a été principalement tirée par les secteurs des services et de l’agriculture, tandis que le secteur industriel a connu une légère contraction.
Suite à un défaut de paiement sur une partie substantielle de sa dette extérieure en 2022, le Ghana a pris des mesures pour stabiliser son économie. L’année dernière, le gouvernement a obtenu un programme de prêt de 3 milliards de dollars auprès du FMI, suivi d’un accord réussi en janvier pour restructurer 5,4 milliards de dollars de prêts auprès des créanciers officiels. Des négociations sont actuellement en cours pour parvenir à un accord avec les détenteurs d’environ 13 milliards de dollars d’obligations internationales.
Samuel Kobina Annim, le statisticien du gouvernement, a exprimé un optimisme prudent quant à la trajectoire de croissance lors d’un point de presse. Il a souligné la nécessité d’évaluer si le pays a pleinement utilisé l’impact potentiel du soutien du FMI, compte tenu du taux de croissance du PIB de 2,9% en 2023, contre 3,8% en 2022. Cependant, Annim a reconnu une amélioration trimestrielle de la croissance après un ralentissement à 2,0. % au troisième trimestre de l’année précédente.
Malgré les difficultés rencontrées dans le secteur du cacao, la deuxième industrie du Ghana, la croissance économique globale est restée résiliente. Des facteurs tels que les conditions météorologiques défavorables, la contrebande et les maladies ont contribué à un déficit de près de 40 % de la production de cacao pour la saison 2023/24. Néanmoins, la croissance du sous-secteur du cacao ne s’est contractée que de 1,1 % au dernier trimestre 2023, ce qui témoigne d’un certain degré de résilience face aux défis.