Les États membres de l’UE ont convenu mercredi d’assouplir les règles budgétaires pour assurer un redressement des finances publiques sans compromettre les investissements.
Les ministres des Finances des 27 pays ont approuvé un « nouveau cadre de gouvernance économique qui assure la stabilité et la croissance. » selon l’annonce de la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne à travers la plateforme X
La réforme vise à moderniser le pacte de stabilité élaboré à la fin des années 1990 et limite le déficit budgétaire de chaque pays à 3% du PIB et la dette à 60%.
Bien que le nouveau texte ait mis l’accent sur ces seuils, il a rendu l’amendement exigé des États membres plus flexible et réaliste s’ils n’étaient pas en mesure de le respecter.
L’accord a été conclu grâce au rapprochement de mardi soir entre la France et l’Allemagne, qui ont été en désaccord sur ce sujet depuis longtemps.
Les pays endettés du sud de l’Europe, comme la France, ont insisté sur une plus grande flexibilité afin de protéger les investissements nécessaires à la transformation verte et aux dépenses militaires résultant de la guerre en Ukraine.
En revanche, les pays de l’Europe du Nord, menés par l’Allemagne, ont appelé à des restrictions pour parvenir à une réduction efficace de la dette dans divers pays de l’UE.
Le Pacte de stabilité a été suspendu depuis le début de 2020, afin d’éviter l’effondrement de l’activité économique affectée par la pandémie de COVID puis la guerre en Ukraine.
Mais elle sera réactivée début 2024, et le désaccord sur les nouvelles règles avant cette date aurait affecté la crédibilité de l’UE sur les marchés financiers.
Les 27 députés espèrent que le Parlement européen adoptera le texte avant les élections européennes de juin.