Les marchés financiers multiplient ses attentes sur la baisse de taux d’intérêt par la Banque centrale européenne, pariant qu’elle sera la première grande banque centrale à assouplir sa politique afin de de protéger l’économie de la zone euro qui a confronté à une récession contrairement aux États-Unis.
Les commerçants du marché monétaire ont prédit la semaine dernière que la Banque centrale européenne, la Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre commenceront à assouplir leur politique monétaire au second semestre de 2024, alors que l’inflation chute et la croissance économique ralentit, mais cela a changé après que les données de mardi ont montré que l’inflation de la zone euro a chuté plus que prévu à un creux de 2,9% en octobre, tandis que l’économie s’est contractée au troisième trimestre de 0,1%, ce qui augmente le risque d’une récession à la fin de l’année.
Avec la confiance des investisseurs que les grandes banques centrales finiront probablement de relever les taux d’intérêt, l’accent a été mis sur le moment où les baisses de taux commenceront.
Les traders évaluent maintenant à environ 80% la probabilité que la BCE réduise de 25 points de base d’ici avril, établissant une probabilité de 50% de quatre réductions de 25 points de base d’ici la fin de 2024 qui réduiraient le taux d’intérêt sur les principaux dépôts à 3%
En Grande-Bretagne, la Banque d’Angleterre a maintenu les taux d’intérêt inchangés jeudi et a exclu toute réduction bientôt, et les commerçants ont augmenté leurs paris sur l’assouplissement.
Ils s’attendent maintenant à deux réductions en 2024, mais face à une inflation plus tenace, la Banque d’Angleterre pourra progresser plus lentement que ses homologues.
Les espoirs que le resserrement de la politique mondiale prenne fin ont conduit les rendements obligataires à baisser des sommets pluriannuels, et il est probable que les rendements obligataires italiens enregistreront vendredi leur plus forte baisse hebdomadaire depuis juin.
La Présidente de la BCE, Christine Lagarde, a reconnu la semaine dernière, lorsque la banque a suspendu les hausses d’intérêts pour la première fois depuis juillet 2022, que la hausse des taux du Trésor américain s’est étendue au-delà, resserrant les conditions de financement dans la zone euro.
Pete Christiansen, analyste à la banque « Danske », a déclaré que les perspectives de baisses de taux de la BCE reflétaient désormais un scénario sombre, où un effondrement complet de l’économie européenne sera celui à justifier.
Lagarde a déclaré la semaine dernière qu’il était trop tôt pour discuter des réductions de taux, et les décideurs politiques ont qualifié les paris sur les réductions au premier semestre 2024 de totalement incorrects pour le moment.
Dario Perkins, directeur général de la macroéconomie mondiale chez « TS Lombard », a déclaré : « Je ne pense pas que l’Europe puisse tolérer le niveau des taux d’intérêt qu’elle a atteint, et nous espérons qu’ils pourront faire les choses correctement très rapidement. »
» La BCE devra réduire les taux d’intérêt autant que les traders l’attendront au moins l’année prochaine. » a-t-il ajouté
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