Ces derniers temps, l’Europe a connu une hausse spectaculaire des prix avec une inflation élevée, elle a donc commencé à mettre en œuvre une politique monétaire stricte pour lutter contre l’ébullition des prix, et les banques centrales ont indiqué qu’elles ont l’intention de maintenir les taux d’intérêt élevés aussi longtemps si nécessaire.
Malgré que l’inflation soit devenue largement stable, les prix des produits alimentaires et de l’énergie continuent de subir une volatilité et une instabilité importantes, ce qui rend les banques centrales déterminées à maintenir les taux d’intérêt élevés.
Certains des principaux gestionnaires de fonds européens ont déclaré que les traders ont tort de parier que la BCE a fini de relever les taux d’intérêt.
Chris Jeffery, chef de section des taux d’intérêt et de la stratégie d’inflation chez « legal & general » qui gère des actifs de 1,6 billion de dollars a déclaré que » l’Europe est plus à risque que tout autre bloc de marché avancé, et la BCE est la banque qui peut ressentir le besoin de dépasser la limite en augmentant les taux d’intérêt. »
Dans le même temps, la présidente de la BCE « Christine Lagarde » et les responsables doivent examiner attentivement l’impact économique d’une hausse des taux d’intérêt, même si les prix de l’énergie continuent d’augmenter, puisque le poids de la dette italienne rend la troisième économie de l’UE extrêmement fragile face à une politique plus stricte.
Dans la même veine, Philip Lane, membre de la BCE, a déclaré qu’on s’attend à ce que l’inflation reviendra aux niveaux cibles en 2025, et avant cela, la croissance des salaires nominaux rebondira, permettant aux travailleurs de compenser une partie de leur revenu réel perdu, Comme les politiques restrictives affaibliront la demande intérieure, les marges bénéficiaires des entreprises doivent se comprimer et aider à atténuer l’impact de la croissance plus rapide des salaires sur l’inflation.
Les experts ont déclaré que les changements mondiaux pourraient exacerber les problèmes de croissance en Europe, tels que la ؤrise post-pandémique et les problèmes persistants d’approvisionnement en énergie ont accru les obstacles structurels, en plus de la perturbation des chaînes d’approvisionnement et de la hausse des coûts de production, avec les craintes de l’escalade du conflit au Moyen-Orient qui ont fait augmenter le prix du pétrole brut Brent de plus de 10%, ce qui a incité les décideurs européens à relever les taux d’intérêt pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie.
La situation budgétaire de l’Italie, qui s’est détériorée à mesure que la croissance stagnait, constitue également un argument en faveur de l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt, puisqu’un resserrement monétaire supplémentaire pourra affecter l’activité et pousser la prime de risque du pays à la hausse, menaçant une crise de la dette.
Le chef des taux d’intérêt internationaux chez « Vanguard Asset Management » est d’accord avec les attentes du marché que la BCE maintiendra les taux d’intérêt inchangés le jeudi 26 octobre, mais dit que les traders sont très satisfaits de la perspective d’un resserrement de la politique monétaire dans les prochains mois.
La principale source d’inflation est la hausse des prix de l’énergie, comme en témoignent les enquêtes auprès des consommateurs, où des taux d’intérêt plus élevés aident à atténuer l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur l’inflation dans la zone euro, puisque l’objectif principal de la BCE est d’atteindre une inflation de 2%.