La Première ministre italienne Georgia Meloni tente de contrôler les dépenses de budget de l’année 2024, en raison de ses ressources limitées, pour démontrer la capacité de Rome à assurer l’équilibre de ses comptes financiers, même si cela implique de reporter l’accomplissement de ses promesses électorales.
Le gouvernement a reconnu que la marge de manœuvre dans ce domaine était très étroite après que les recettes fiscales aient chuté sous l’effet d’un ralentissement de l’économie et qu’une nouvelle augmentation du déficit budgétaire était prévisible.
Selon l’AFP, alors que le gouvernement prépare le budget qui sera envoyé à Bruxelles à la mi-octobre, Meloni a déclaré que « le gaspillage doit être réduit et les rares ressources disponibles dépensées de la meilleure façon possible ».
Pour augmenter les recettes publiques, le gouvernement a annulé le « revenu de la citoyenneté », qui a bénéficié à des millions de pauvres et l’a remplacé par une aide sociale limitée, et il a imposé un impôt inattendu sur les bénéfices des banques et a ouvert la porte à de nouvelles privatisations.
Mais la chute soudaine du PIB de 0,4%, au deuxième trimestre, et le ralentissement économique auquel est confrontée l’Allemagne, principal partenaire commercial de l’Italie, ainsi que le report de la livraison par l’UE de fonds pour relancer les économies des États membres après la COVID-19, ce qui ont eu un impact significatif sur le trésor public italienne.
Le gouvernement de Meloni est confronté à des pressions budgétaires similaires à celles des gouvernements précédents, en particulier avec le fardeau de la dette le plus élevé de la zone euro, à l’exclusion de la Grèce, où la dette représentait 144% du produit intérieur brut.
Meloni vise à ramener le déficit budgétaire à 4,5% du PIB pour 2023, contre 8% l’année dernière, ce qui ne semble pas facile à atteindre, cela rend également plus difficile l’atteinte du déficit cible de l’année prochaine de 3,7% du PIB.
Le gouvernement est également surchargé par l’incitation fiscale qu’il s’est engagé à renforcer les mesures visant à rendre les maisons plus économes en énergie.
En revanche, Bruxelles espère parvenir cette année à un accord sur la réforme du pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne, qui limite les déficits budgétaires des pays à 3% du PIB et réduit les niveaux d’endettement à 60%.
Dans ce cadre, Meloni a averti cette semaine qu’un retour aux anciennes règles sera dramatique.