La loi européenne sur les services numériques entrera en vigueur vendredi, obligeant les sites sociaux tels que Google, Facebook, X et TikTok à prendre des mesures plus strictes contre les messages contenant de fausses informations et des discours de haine, sous prétexte de payer de lourdes amendes.
La loi fait partie de l’arsenal juridique de l’Union européenne, visant à forcer les entreprises technologiques à se conformer et à faire appliquer la commande en ligne.
La loi sur les services numériques oblige les entreprises à surveiller plus strictement le contenu numérique, à protéger les internautes contre les fausses informations et les discours haineux, si non elles risquent de lourdes amendes.
À partir de vendredi, tous les yeux seront rivés sur la façon dont les plateformes se conformeront et sur la façon dont cette loi changera la vie en ligne en Europe, les experts prédisant qu’elle pourrait entraîner une vague de changement en dehors du bloc.
« La loi sur les services numériques fait partie d’une stratégie plus large visant à donner plus de pouvoirs aux individus, aux régulateurs et à la société civile », a déclaré la professeure de loi technologique à l’Institut national des arts et métiers de Paris.
En vertu de la loi sur les services numériques, les sites avec au moins 45 millions d’utilisateurs actifs par mois sont obligés de respecter des règles plus strictes, y compris la lutte efficace contre les fausses informations.
En avril, l’UE a nommé 19 sites couverts par la nouvelle loi, notamment Amazon Store, Apple Store, Google Play et Zalando, ainsi que les principales plateformes sociales telles que Instagram, LinkedIn, Pinterest, Snapchat, TikTok, YouTube et Twitter (maintenant X).
En août, Meta et TikTok ont annoncé des mesures qu’ils prendraient pour se conformer à la loi, notamment en donnant aux utilisateurs européens plus de contrôle sur la façon dont ils voient le contenu, avec la possibilité de refuser les recommandations attribuées à chaque utilisateur en fonction de leurs préférences.
L’UE surveillera en particulier la plate-forme X, depuis que le milliardaire Elon Musk a acquis Twitter l’année dernière, et a pris des décisions sur le contenu qui a soulevé des préoccupations concernant la conformité.
La violation des règles peut entraîner des amendes allant jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise, voire une interdiction.